L'histoire a commencé ici...
En 1984, Jean-Marie De Koninck est professeur de mathématiques à l’Université Laval à Québec. Il est également entraîneur du club de natation de l’Université et cherche une façon originale de financer son équipe.
Un jour de septembre 1984, au volant de sa voiture, il est frappé par les statistiques préoccupantes concernant la conduite automobile lorsque certaines facultés sont diminuées (alcool, fatigue, drogue, etc.). L’idée lui vient de faire appel à ses 25 nageurs et nageuses pour reconduire chez eux et dans leur propre voiture les automobilistes qui auraient bu un verre de trop par exemple.
Le conte de Noël du «Petit Renne au Nez Rouge » guidant le traîneau du Père Noël grâce à la lumière de son nez est alors choisi comme symbole de l’Opération Nez Rouge. Les opérations de raccompagnement du 31 décembre s’étendent petit à petit du 1er au 31 décembre et même en novembre certaines années. Au Québec, cette idée a peu à peu été développée pour devenir une véritable campagne de sécurité routière.
En 1990, l’idée traverse l’Atlantique. Elle est reprise dans le canton du Jura tout d’abord, puis progressivement dans toute la Suisse.
Des sections se développent en France à partir de 1991, notamment en Alsace, Haute-Savoie, Bouches du Rhône et Hérault.
En 2001, le concept est importé à Annecy et la première Opération Nez Rouge se déroule en Haute-Savoie.
Enclavée par les départements de l’Ain et de la Haute-Savoie, l’Opération Nez Rouge de Genève ressentait un besoin de s’expatrier.
Son extension à la zone frontalière méritait un coup de pouce. En 1998, les premiers contacts ont eu lieu avec les autorités françaises et grâce au soutien de la Préfecture, du Conseil Général et du Comité départemental de La Prévention Routière de l’Ain, les subventions ont permis d’accentuer l’impact de Nez Rouge sur le Pays de Gex.
Un premier pas satisfaisant qui a poussé les responsables à aller plus loin. L’Opération Nez Rouge s’est donc étendue sur la France avec la création d’un Comité à Montréal-la-Cluse, dans le département de l’Ain. Deux années de fonctionnement encourageantes, sur une zone de population restreinte, couvrant les deux arrondissements administratifs de Gex et de Nantua en étroite collaboration avec le Comité Nez Rouge de Genève. Les résultats ont créé des émules, une antenne est mise en place à Annecy.
Malheureusement, les dispositions prises dans le cadre du Plan Départemental d’Action de Sécurité Routière du département de l’Ain n’ont pas permis de perpétuer cette action. Seul, le Pays de Gex est couvert par l’Opération Nez Rouge de Genève. Par contre, pour le département de la Haute-Savoie, tout s’est mis en place et l’ouest de ce département (arrondissements administratifs d’Annecy et de Saint-Julien-en-Genevois) a été couvert par une Opération Nez Rouge pour la fin d’année 2001/2002.
Fort du succès enregistré, un comité autonome (ONR 74) est créé en juillet 2002 et tout le département bénéficie de l’action Nez Rouge pour les fêtes de fin d’année 2002/2003. Le succès est tel que la centrale téléphonique n’arrive plus à remplir les ordres de missions durant la nuit de la Saint-Sylvestre. Il manque des véhicules notamment pour le secteur de la Vallée de l’Arve.
Pour l’Opération 2003/2004, un renfort est prévu et une antenne est créée dans cette vallée afin de satisfaire les demandes. Pour l’Opération 2004/2005, une antenne est créée sur Thonon afin de satisfaire les demandes.
Depuis, la structure et le nombre de bénévoles pour l’Opération du 31 décembre n’ont cessés d’augmenter pour atteindre maintenant une cinquantaine d’équipages et de véhicules.